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Dernières lectures...

  - La ferme des animaux, George Orwell, éditions Folio classique.  - La rencontre, essai philosophique de Charles Pépin.  - Quand tu écouteras cette chanson, Lola Lafon, éditions Stock, collection "ma nuit au musée".  - Le petit frère, poignant roman graphique de Jean Louis Tripp sur la perte d'un être cher et la culpabilité.  - Le coup de cœur du début de l'année 2023 va à Pauline Hillier et son premier roman "Les contemplees".... Son militantisme outrageux l'a conduite dans une prison en Tunisie... Tous les originaires de Tunis connaissent le nom de cette prison La Manouba (éditions la manufacture de livres).  - Impunité, Hélène Devynck... La force tranquille de la plume et un tombeau dans lequel on enferme. - V13, Emmanuel Carrere aux éditions P.O.L ; un torrent émotionnel face à la narration d'une expérience éprouvante... Celle du procès hors norme des attentats du 13 novembre 2015. Emmanuel Carrere est l'auteur français contemporain dont le
Articles récents

Un lieu à soi de Virginia WOOLF, un texte lumineux et inspirant

  Une chambre à soi, Virginia WOOLF, éditions 10-18.(je vous conseille de privilégier la nouvelle traduction de Marie DARRIEUSSECQ avec le titre "un lieu à soi" aux éditions DENOEL) "Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman?" À travers ces deux questions, Virginia Woolf pose la problématique de cet essai pamphlétaire publié en 1929. Qu'est-ce qui peut permettre à une femme de devenir un grand écrivain? Qu'est-ce qui peut permettre à sa créativité de se déployer? Sa thèse est qu'il faut disposer d'une pièce à soi et de suffisamment d'argent; "de la liberté et de la paix", or à l'époque du début du 20ème siècle, ce n'est pas chose aisée pour les femmes. Née en 1882 à Londres, Virginia Woolf n'est pas allée à l'université et ce sera un des grands regrets de sa vie; en revanche, son père Sir Leslie Stephen mettra à disposition de sa fille sa propre bibliot

À voir jusqu'au 29 janvier au musée Carnavalet

  De Olympe de Gouges à Gisèle Halimi...Le souffle de la liberté sans cesse renouvelé.

Oskar Kokoschka, musée d'art moderne de Paris

Acteur majeur du mouvement artistique viennnois du début du XX ème siècle, Oskar Kokoschka (1886-1980) est un contemporain de Gustav Klimt et Egon Schiele.  En déambulant dans le grand espace où sont présentées pas moins de 150 œuvres de l'artiste peintre, l'œuvre de Kokoschka se révèle déstabilisante, singulière, mêlant différentes influences dont l'expressionnisme. On peut au premier abord avoir du mal à appréhender son œuvre, néanmoins le regard attentif et interrogateur remarquera qu'une certaine cohérence se dégage dans le geste qui la sous tend, notamment à travers sa dénonciation du nazisme. L'œil dans lequel ce geste se reflète comprendra aisément, que la peinture est non seulement un art transgressif, mais également que l'artiste a un' rôle majeur et doit dénoncer les périls qui menacent la société.  Les œuvres de O. Kokoschka suscitent à son époque l'incompréhension car jugées caricaturales et trop expressionnistes, et son art qualifié de dégén

"Tout le monde savait", une histoire de violences faites à une femme

Pièce phare de ces derniers mois, cette histoire tragique brillamment et puissamment interprétée par Sylvie Testud, nous plonge dans l'enfer de la vie disloquée d'une femme à qui la vie n'a pas fait de cadeaux.  Adaptation du livre de Valérie Bacot, cette pièce est portée par la force d'interprétation de Sylvie Testud qui nous bouleverse et qui néanmoins donne à voir la force de caractère d'une femme violentée par les hommes et par la société et qui a su faire preuve de cette résilience qu'on utilise aujourd'hui à toutes les sauces, mais qui consiste bien à se remettre droit après avoir été tordu, brisé, autrement dit à surmonter un choc traumatique en puisant les ressources pour retrouver le chemin de la reconstruction, de la vie. Elle s'est retrouvée suite à de nombreuses années de violences subies face à la question qui met en jeu une existence : c'est lui ou moi ?  Le choix elle l'a fait, et c'est sa vie qu'elle a sauvée en tuant celu

Exposition à voir au musée du Luxembourg

  Quelle a été la condition de l'expression d'un moi féminin et de son articulation au monde artistique ? La réponse est : les années folles. La première guerre mondiale laisse place à l'insouciance libératrice et créatrice... L'amour, l'amitié, la liberté, l'invention d'un genre, la représentation du corps des femmes par elles mêmes. Longtemps invisibilisees par un monde pensé par et pour les hommes, cette exposition réhabilite la place des femmes dans la création artistique du XX ÈME siècle. Peinture, sculpture, architecture,... Si l'on retient les noms de Camille Claudel et Vigee-Lebrun pour les siècles précédents, il y a fort à parier que ceux de Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Tamara de Lempicka, Suzanne Valadon ne vous évoqueront rien. Contre une représentation du monde jugée trop stéréotypée et restrictive à leur égard, ces pionnières deploieront leurs talents, déconstruiront l'illusion de la possession de leurs corps par les hommes et posero

Exposition à l'institut du monde arabe

 "Son œil dans ma main" une exposition à voir actuellement à l'institut du Monde- Paris 5ème.  Le regard du photographe Raymond Depardon associé à la vision de l'écrivain /journaliste algérien Kamel Daoud.  60 ans après les accords d'Evian ayant consacré l'indépendance de l'Algérie, les deux hommes échangent et apportent un témoignage, un regard sur deux périodes : 1961 et 2019. En 1961, Raymond Depardon n'a que 19 ans quand il se rend en Algérie pour couvrir les événements. Les photos exposées, d'un magnétique noir et blanc révèlent beaucoup de choses sur l'espace public partagé par deux communautés. Plusieurs photos sont assez révélatrices du décalage entre deux populations qui partagent un espace commun et ne se regardent pas. Comme sur la photo ci dessous où deux hommes sont assis côté à côté sur un banc public et la légende de Kamel DAOUD qui dit "le banc public, forme la plus contemporaine de l'au delà". Je laisse à votre sa

Plaidoiries, avec le galvanisant Richard BERRY

  Dans un Seul en scène qui fut un triomphe, Richard BERRY exalte son public au théâtre Libre lors de la toute dernière représentation le 27 décembre 2021. Pendant 3 ans, cette pièce créée au théâtre Antoine a attiré plus de 100 000 spectateurs, une gageure sachant l'impact qu'a eu la crise sanitaire sur le monde du spectacle.  Richard BERRY incarne les plus grands ténors du barreau, y compris une femme en la personne de la grande Gisèle Halimi, à travers 5 grands procès ayant marqué l'histoire judiciaire : - l'infanticide de Véronique Courjault, le procès de Bobigny pour le droit à l'avortement, l'affaire Christian Ranucci, celle de l électrocution de Zyed et Bouna à Clichy sous Bois et le procès Papon. Avec force et une verve énergique, sans jamais tomber dans l'austérité, Richard BERRY fait revivre ses grands moments qui ont bousculé l'histoire judiciaire et l'opinion publique. Les maux de la société nous sont assénés et chaque plaidoirie nous lai